Depuis le 25 avril 2015, le Burundi traverse une crise politique sans précédent déclenchée par la décision du Président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat anticonstitutionnel.
Dès lors et jusqu’à nos jours, la Ligue Iteka, comme d’autres organisations tant nationales qu’internationales continue à enregistrer des violations graves des droits de l’homme dans le pays tels que des exécutions extrajudiciaires, des tueries, des disparitions forcées, des actes de torture et des violences sexuelles. Le rapport de la commission d’enquêtes des Nations Unies produit au mois de septembre 2019 présenté dans sa 42ème session a fait mention d’une situation toujours grave au Burundi.
En outre, des cas d’intolérance politique ont été enregistrés au cours de ce trimestre où des permanences de certains partis politiques ont été attaquées, détruites ou même brulées et des affrontements entre des membres des partis politiques de l’opposition et du CNDD-FDD ont été aussi enregistrés.
De surcroît, des membres des partis politiques de l’opposition ou assimilés et ceux du parti au pouvoir ont été tués, enlevés, violés, torturés ou arrêtés arbitrairement et des réunions des partis politiques d’opposition interdites ou perturbées.
Ainsi, au cours du 3ème trimestre de l’année 2019, la Ligue Iteka a documenté 73 personnes tuées dont 33 retrouvées cadavres, 6 enlevées et/ou portées disparues, 18 victimes de VSBG, 75 torturées et 143 arrêtées arbitrairement.
Parmi ces victimes enregistrées figurent 8 femmes et 9 mineurs dont 1 albinos, 1 nourrisson et 3 nouveau-nés tués, 2 femmes et 3 filles élèves torturées, 19 femmes et 2 mineurs arrêtés.
Lire ou télécharger la déclaration : DECLARATION DE LA LIGUE ITEKA PORTANT SUR LES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME OBSERVEES AU BURUNDI AU COURS DU 3ème TRIMESTRE 2019
Leave a Reply