DECLARATION DE LA LIGUE ITEKA PORTANT SUR LES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME OBSERVEES AU BURUNDI AU COURS DU 1er SEMESTRE 2019
Depuis le 25 avril 2015, le Burundi traverse une crise sans précédent déclenchée par la décision du Président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat anticonstitutionnel.
Dès lors et jusqu’à nos jours, la Ligue Iteka continue à enregistrer des violations graves des droits de l’homme dans le pays tels que des exécutions extrajudiciaires, des assassinats ciblés, des disparitions forcées, des actes de torture et des violences sexuelles, la saisie illégale des biens des opposants politiques et des leaders de la société civile, le verrouillage de l’espace politique et d’expression.
Au cours de ce 1er semestre de l’année 2019, le Gouvernement du Burundi a réitéré sa volonté de museler la liberté d’expression en prenant des mesures contre des radios internationales indépendantes. En effet, au mois de mars, la station de la radio BBC a vu sa licence d’exploitation lui retirée tandis que la radio VOA a été suspendue.
Les organisations de la société civile n’ont pas été épargnées. Le PARCEM, l’organisation qui a témoigné son indépendance à travers ses analyses objectives sur la gouvernance du pays, a été suspendu par le Ministère de l’Intérieur, de la Formation Patriotique et du Développement Local, l’accusant de ternir l’image du pays et de ses dirigeants dans le but de troubler la paix et l’ordre public.
En outre, des cas d’intolérance politique ont été enregistrés au cours de ce semestre où des permanences de certains partis politiques ont été attaquées, détruites ou même brulées. Une permanence du parti CNDD-FDD a été attaquée tandis que celle du parti CNL a été incendiée. Des membres des partis politiques de l’opposition ont été tués, enlevés, torturés ou arrêtés arbitrairement et des réunions des partis politiques d’opposition interdites ou perturbées.
La Ligue Iteka est préoccupée par la récurrence des violations depuis avril 2015. Ainsi, au cours du 1er semestre de l’année 2019, la Ligue Iteka a déjà documenté 212 personnes tuées dont 104 cadavres retrouvés, 29 portées disparues, 160 torturées, 468 arrêtées arbitrairement et 32 victimes de VBG.
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